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Memento mori : les vanités au musée Maillol

La vanité est une composition allégorique, souvent une nature morte,  qui rappelle à l’homme la vacuité des choses de la vie, des biens terrestres et l’inéluctable destin auquel il est  voué : la mort.

Le musée Maillol sort crânes et squelettes du placard pour nous révéler autant de propositions artistiques que d’époques qui les ont traversées. En effet, très répandues à l’époque baroque, les vanités ont également inspirées modernes et contemporains.

La visite se divise en trois époques : contemporaine, moderne puis classique. Recoupements chronologiques qui, en soi, ne me posent pas de problème mais je n’ai pas toujours compris la cohérence du parcours : pourquoi nous faire monter au 2ème étage après avoir contemplé les œuvres du RDC pour nous faire ensuite redescendre au 1er étage, le tout en manquant de nous tromper de salle et de nous faire atterrir au beau milieu d’une installation d’Ilya Kabakov ou au sein de la collection permanente. Défaut de signalétique ou aménagement contraint à l’espace muséal ? Toujours est il qu’il est difficile de suivre le fil, de s’immerger  pleinement dans la thématique de l’exposition.

    

Autre questionnement : pourquoi avoir parsemé un Cindy Sherman ou encore une sculpture des frères Chapman au milieu des classiques ? Est-ce un parti pris ou une assertion liée au manque de place ? Encore une question qui demeure puisque peu d’éléments sont livrés au visiteur quant à la scénographie présentée.

Enfin, et là s’arrête mes critiques assassines, je trouve dommage que si peu d’informations soient délivrées au spectateur. Exposition peu didactique à moins de se munir d’un audioguide qui rajouterai à la note déjà salée de 11 euros pour l’exposition.

Toutefois, malgré toutes ses petites déconvenues, l’exposition a l’intérêt de présenter un corpus d’œuvres assez riche et complet autour des vanités. Je regrette juste la profusion des cranes  sous toutes ses formes ( le crane en or, en mouche, etc.) et le peu d’œuvres baroques présentant les vanités terrestres.

Je suis néanmoins très heureuse d’avoir pu voir des œuvres sorties pour beaucoup de collections particulières et des artistes présentés sous un jour différent. J’ai particulièrement apprécié les œuvres de Gérard Richter, Yan Pei Ming et Damien Hirst.


Une exposition qui aurait méritée d’être plus mise en valeur mais qui ne manque pas de surprendre, de faire sourire ou peur. A voir si vous voulez appréhender de plus près la grande faucheuse

Exposition C’est la vie ! De Caravage à Damien Hirst – Du 3 février au 28 juin 2010.

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Eloely

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