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L’épreuve de la séparation

Dimanche, je vais m’envoler pour Berlin avec mon amoureux… sans mes toutes petites. Au moment de programmer ce séjour, j’étais énervée comme une puce à l’idée d’aller chiner, faire des expos à gogo et passer mes soirées dans les clubs de cette ville branchée. Un SAS de décompression qui me semblait être une bonne idée au départ pour me libérer des tensions parfois pesantes du quotidien d’une maman qui travaille et court et court et court après la montre un peu comme le lapin d’Alice aux pays des merveilles.

Des merveilles d’ailleurs j’en ai deux petites : Bérénice 4 ans et Mathilde 7 mois. Elles sont envahissantes comme peuvent l’être tous les enfants de cet âge : elles sont mon quotidien et malgré mes exaspérations et mon sentiment d’être en permanence sollicitée, elles sont mes petites boules d’énergie et mon bol d’amour sur-vitaminé qui fait que chaque jour je me réveille. Alors pourquoi je pars sans elle ?

Oui pourquoi tiens ?

Et bien voilà c’est tout le problème (et tout le paradoxe par extension). Moi qui depuis des semaines trépigne d’impatience à l’idée de retrouver un peu une seconde jeunesse je me retrouve tout d’un coup bien dégonflée.

Juste, j’ai pas envie…oui c’est ça, j’ai pas envie de partir ; un peu comme une gamine qui a réclamé un  jouet pendant un an et qui le balance parce que tout compte fait, c’était mieux avant.

J’ai pas envie…mais vraiment j’ai pas envie là tout de suite. J’ai juste envie de rester avec mes toutes petites. Et pourtant celles et ceux qui me connaissent, savent bien mon indépendance et savent aussi que je suis loin d’être une maman poule. Alors peut être que ça va passer, que c’est juste le coup de préparer les valises et qu’une fois dans le feu de l’action tout sera oublié. Mais en attendant c’est un peu la zizanie dans mon cœur de maman : un peu comme un petit diable perché aux dessus de mes épaules qui me tiraille : “Et s’il arrivait quelque chose en ton absence ? ” ; “Et Mathilde, ton tout petit bébé qui ne fait pas encore ses nuits ?” et d’un autre côté  un ange “Allez ça va te faire du bien et ce qui fait du bien aux parents eh bien ça fait du bien aux enfants aussi non ? ” et “Les retrouvailles ont toujours été magiques avec Bérénice alors elles seront décuplées à ton retour”.

Bref, c’est décrété je suis en pleine phase de schizophrénie. Je crois qu’en attendant la meilleure des thérapies va être de tenter de débrancher la machine à réfléchir et d’enclencher à fond les ballons les manivelles à bisous et à câlins  avant le grand départ…

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Eloely

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  • Comme je te comprends ! Mais je suis sûre que tu vas bien en profiter une fois sur place, et au retour ce sera un gros moment de joie. Mes enfants me manquent différemment selon les circonstances ; parfois énormément les premiers jours, puis je profite ; ou inversement, je savoir des le début avant de compter les jours qui me séparent avant de les avoir de nouveau près de moi. Mais, perso, de manière général, il y quand même toujours comme un grand vide quand ils ne sont pas là, et rien d'y fait avec le temps...

    • Je suis un peu toc toc j'avoue mais mon coeur de maman a été rassurée ce soir quand j'ai vu berenice toute excitée a l'idée de passer des vacances avec ses grands parents. Esperons juste que mathilde sera tout aussi ravie de prendre un peu d'air breton... bisous

  • Je connais ce sentiment, j'ai ressenti exactement cela il y a quelques semaines !
    J'avais un week-end prévu avec des copines, SEULE, le premier depuis... 18 mois !
    J'étais vraiment super excitée et quelques jours avant de partir, je n'avais qu'une envie, ANNULER !
    Finalement, ca m'a fait énormément de bien tout comme j'étais heureuse de les retrouver le dimanche soir!
    Passe un bon week-end !

Publié par
Eloely