La machine à remonter le temps

Le week-end dernier je suis retombée en enfance… oui, je sais, je sais, les sauts dans le temps deviennent une habitude par ici mais là je vous certifie que je ne l’ai pas cherché. Comme le soleil était au zénith, j’ai eu envie de chiner; alors j’ai mis tout mon petit monde en voiture et on a fuit la ville. Arrivée sur place, Bérénice a immédiatement repéré le manège qui siégeait à l’entrée du vide grenier. Impossible d’y couper.

Je n’ai pas reconnu instantanément la trace de ce souvenir. C’est une fois à l’intérieur que j’ai réalisé que je montais dans le manège de mon enfance. Tout y était : les jeux de lumières, la manivelle très rudimentaire pour faire voler l’avion dont lequel nous étions moi et ma fille, le bouton noir tout rond, tout plat, qui fait office de klaxon.

C’est idiot comme un simple tour manège a pu me ramener à un instant précis de mon enfance. A ce moment que l’on sait limité dans le temps et que l’on veut savourer à 300 %, à ce moment où l’on croise le regard de ses parents et que l’on se sent fier mais pas tout à fait invincible. A ce moment où on espère secrètement tirer la queue du Mickey pour pouvoir à nouveau goûter à ce petit vertige coloré.

Je crois bien que Bérénice a senti que le manège c’était plus pour maman mais elle se trompait car ce que j’ai le plus aimé  dans cette madeleine de Proust, c’est de pouvoir la partager. Un peu comme lorsque je chine un jouet qui m’a appartenu par le passé et que je me réjouis de la voir se le réapproprier. C’est un peu de mon enfance que je transmet…

Alors, évidemment cette fois-ci, on a espéré fort tirer la queue du Mickey et je crois bien que le propriétaire du manège l’a ressenti lui aussi puisqu’il nous l’a mis sur notre passage.

Pour ceux ou celles qui souhaitent revivre un petit bout de votre enfance, sachez que c’est possible avec le manège les Petits Volants car ils acceptent de faire monter parents et enfants.