Allez viens jouer au Street Art ! Part 1

Depuis le 4 mai, se déroule un festival du street art dans notre ville et depuis cette date, on scrute chaque angle de rue, chaque stickers posés sur les panneaux urbains, chaque tags ou signature graffées à la volée. C’est une chasse aux trésors grandeur nature ou pour être plus exacte, grandeur urbaine 🙂

Et puis la semaine dernière Bérénice a assisté à sa première exposition de Street Art : les oeuvres étaient  exposées dans la galerie au même titre qu’une peinture de Monet. Je lui ai alors expliqué que le street art c’était à la base un art que l’on ne voyait que dans la rue, sur les façade des immeubles par exemple et que le mouvement avait désormais passé le pas de la porte des musées.

Je ne suis pas entrée plus dans les détails mais je me suis dis qu’il fallait que je pousse un peu plus loin le sujet car entre tag, graffiti et street art j’ai bien senti que ma fille n’était pas très au clair avec ses notions. Et puis, le sujet est bien trop passionnant pour ne pas se donner l’occasion de s’amuser un peu avec (et je dirais que c’est surtout cette dernière raison qui m’a poussé à investir le mouvement).

Les ressources

Des cartes de Nomenclature :

J’ai  commencé par créer des petites carte de nomenclature à la manière d’Addfunandmix (merci pour cette découverte au passage, je n’ai aucun mérite) afin que Bérénice puisse apprécier les  principales techniques utilisées dans le street art : le pochoir comme Bansky, la mosaïque avec des spaces invaders, le tag, le graffiti avec MTO, le collage avec les sublimes photographies de JR.

mais aussi le graffiti végétal (qui commence à se faire connaître et qui permet de conjuguer art et écologie) sans oublier le yarnbombing (qui consiste à crocheter-tricoter autour du mobilier urbain)

Il a évidemment bien d’autres techniques comme celle du lightpainting (qui est un art urbain éphemère assez surprenant, allez voir du côté de Jadikan ces oeuvres sont époustouflantes. ) Souvenez-vous, on s’était déjà amusé avec Bérénice a créer nos propres oeuvres 😉
Un livre :

En accompagnement à ces cartes j’ai trouvé un super livre destiné aux enfants sur le street art : Découvre le street art par Caroline Desnouëttes édité chez Albin Michel Jeunesse

Une large place est cédée aux images : beaucoup de visuels et de confrontation d’oeuvres pour des textes synthétiques : juste le nécessaire pour comprendre les différents styles, techniques et personnalités associés.

Des contemporains comme des pionniers : ce documentaire offre un tour d’horizon assez large au final – De Keith Haring à M. Chat en passant par Ernest Pignon Ernest et Miss.tic.

Un jeu en ligne :

Il ne manquait plus qu’un peu de numérique pour compléter l’approche avec un super jeu adapté aux kids trouvé sur le site de la Tate. Il  s’agit d’un espace de création graphique qui permet de familiariser l’enfant au street art et d’en expérimenter quelques techniques.

Je l’ai trouvé très facile d’emploi et Bérénice du haut de ses 5 ans s’en est parfaitement sortie. Très ergonomique et bien pensé j’ai tout simplement adoré !

On peut poser des pochoirs, graffer en choisissant la taille et la couleur de la bombe de peinture…

La technique du stickers est aussi représentée avec la possibilité de customiser le sien selon ses propres aspirations.

Les activités

Le coloriage :

Quoi de mieux qu’un petit coloriage pour se mettre en jambe. En quelques minutes j’ai réalisé un petit montage sur Photoshop composé d’oeuvres de Keith Haring et d’un texte en mode “graffiti”. Je l’ai d’ailleurs trouvé en tapant la recherche “graffiti” sur le site dafont. Ensuite, il suffit de la télécharger sur votre ordinateur pour l’utiliser en police.

Nous avons utilisé le livre pour que Bérénice voit les oeuvres de Keith Haring dans le contexte urbain et aussi parce qu’elle me demandait quelles étaient les couleurs que l’artiste avait choisi pour faire ses “deux personnages amoureux”.

J’ai aussi trouvé une chouette activité à réaliser avec plusieurs enfants (désolée je n’en ai que deux madame 🙂 Il s’agit d’incarner les tableaux en mimant les personnages pour en faire des tableaux vivants : sur les oeuvres de Keith Haring ça marche du tonnerre sérieux !

Le pochoir

J’avais envie d’aborder avec Bérénice cette technique depuis longtemps même si elle l’a déjà pas mal expérimenté au final. Je lui ai donc découpé des formes simples sur lesquelles elle a tamponné de la peinture grâce à une éponge. Cette activité lui a beaucoup plu.

Mais vous allez me dire (et vous auriez complétement raison) : Où sont les bombes et le fameux spray de Bansky ?  Où sont les rues  ? Et bien je n’ai pas dit mon dernier mot car je prépare déjà quelques activités en extérieur pour un prochain post que nous ferons lorsque Mathilde sera gardée par son papa. Et je peux déjà dire qu’il me tarde de mettre certaines théories en pratique !

Un Space Invaders à ta fenêtre :

Vous avez peut être déjà vu fleurir des space invaders réalisés sur les façades de bureaux avec des post it, alors on s’est dit qu’il n’y avait pas de raison de faire de même. Sauf, qu’à la place des post it, nous, on a sorti nos planches de gommettes carré (cela nous a évité de retailler les post-it en carré, on est un peu fénéants)

J’avais sorti une grille de carré pour qu’elle s’entraîne si elle avait envie mais finalement on est passé directement à l’action !

Work in progress…

Bérénice a ensuite cherché la carte technique correspondante. Je n’avais pas de mosaïque c’est dommage j’aurais aimé qu’elle voit le matériau pour qu’elle se rende compte du relief.

Vers la rue et au delà !!

Comme je vous le disais je prépare doucement nos interventions urbaines…. mais pour commencer à vous  mettre un peu l’eau à la bouche je peux déjà dire qu’il y aura du street art à la croisée du land art (je croise les doigts pour que le temps soit de la partie hihi)

A bientôt !