Ces derniers temps, je passe le plus clair de mon temps dans les bouquins, comme une envie irrépressible de me terrer entre les lignes des livres par ce temps pluvieux et déprimant. Alors forcément je suis moins régulière ici et quand je reviens, c’est avec l’envie de vous parler de mes découvertes. L’humeur est donc pleinement automnale : un bon thé et j’embarque dans un monde imaginaire. Si vous faites vos petits curieux et que vous voulez savoir quelles sont mes envies littéraires du moment, vous pouvez toujours consulter mon compte sens critique et venir partager vos coups de coeur avec moi ; ce sera toujours avec grand plaisir.
Mais revenons à nos moutons et au sujet principal de cet article ! Aujourd’hui, j’avais très envie de vous partager un album que j’avais déjà raconté à Bérénice il y a 6 mois et qui avait fait forte impression à un moment où elle se posait beaucoup de questions à mon sujet – sur le fait que j’allais immanquablement vieillir et fatalement mourir.
Alors, le sujet est délicat mais pas tant que ça si on tire sur les bonnes ficelles. Et j’avoue que cet album m’a été d’une aide précieuse parce qu’il a confirmé mes affirmations et parce qu’il a posé des images sur des éléments de réflexions que je formulais parfois de manière trop conceptuelles.
“Une vie d’ours”, c’est l’histoire d’une famille de 6 ours : difficile à la lecture de cet ouvrage de ne pas penser à la famille Ours de Boucle d’Or. Mais ici, point de conte, juste l’histoire de la vie et puis c’est tout. L’histoire de la vie qui passe, de papa et maman ours qui s’occupent de leurs oursons, puis des petits ours qui grandissent et deviennent à leur tour papa et maman. Et enfin, un jour, ce sont les enfants devenus grands qui viennent apporter leur soutien à leur parents; bouclant ainsi la boucle… “Papa Ours saisit la cruche comme il le fait toujours mais n’arrive pas à la soulever. Ce jour là, il n’a plus la force de se servir en premier. Le temps a passé.”
J’ai trouvé le texte vraiment très beau et par sa simplicité extrêmement parlant. Les illustrations de Janik Coat sont toutes aussi épurées et apportent un peu de légèreté au caractère inéluctable du temps qui passe.
Tout se dit naturellement et sans mélodrame : une génération chasse l’autre paisiblement, préparant les enfants à devenir à leur tour parents et ainsi de suite.
Une vie d’ours de Christophe Fourvel et Janik Coat aux éditions du Baron Perché – 2012
De superbes illustrations pour un thème difficile à aborder mais qui semble traité d’une manière complètement fluide et simple dans cet album ! J’adore.
Oui vraiment je ne saurais trop que te le conseiller : c’est un joli petit bijou qui a un effet assez apaisant même pour nous parents.
Oh cela a l’air d’être un bien joli livre !